La forêt est au cœur de l’identité du « LEF » comme on nomme familièrement notre établissement, institution montargoise depuis presque 65 ans. Elle ne constitue pas simplement un cadre de vie et de travail propice à la concentration, à l’apaisement et à l’épanouissement des élèves – qui sont d’ailleurs conviés régulièrement à planter des arbres au lycée, obéissant en cela aux objectifs de développement durable chers à l’établissement –. Il s’agit aussi d’une thématique qui irrigue l’imaginaire et la littérature. La forêt est en effet le lieu d’une communion intense avec la Nature. C’est aussi un lieu fantastique où l’on se « promène » en espérant ne pas rencontrer « le loup » comme dans l’imaginaire des contes. C’est également un lieu propice aux sensations, lorsque les feuilles craquent sous les pas ou que l’on y respire l’odeur des sous-bois. On y construit des cabanes, comme un jeu ou comme un retour écologique à la nature, on y chasse ou au contraire on y protège les espèces, on s’y promène… Lieu de ressourcement, de survie ou d’appréhension, la forêt est donc une source d’inspiration intemporelle.

Le Projet « chantons en forêt », effectué dans le cadre du dispositif « arts lycéens et apprentis » soutenu par l’établissement et la Région Centre Val de Loire, et dont la restitution s’est déroulée à l’amphithéâtre du lycée le 16 mai dernier, s’est donc proposé de faire découvrir à deux classes de Seconde, à la fois en français et en anglais, un répertoire artistique et culturel centré autour de cette notion, et de recueillir ensuite, sous forme de chansons, leur vision de la forêt.

Il s’agit d’un projet pensé à la fois dans le cadre des épreuves de Langue (anglais tronc commun, enseignement de spécialité LLCE littérature anglaise ou LLCE monde contemporain), de l’écrit de Français de Première, qui suppose de maîtriser les ressorts de l’écriture poétique, et de l’oral de Français de Première qui invite le candidat à s’exprimer et à défendre une œuvre de son choix. Le Grand oral de Terminale n’est pas oublié, puisque le projet s’inscrit dans une dynamique d’apprentissage de cet exercice qui consiste à apprivoiser son appréhension légitime face à une présentation sans notes, travailler sa mémoire, sa posture et sa force de conviction. Ainsi en écrivant eux-mêmes les paroles des chansons, en en composant les mélodies, en les interprétant enfin, chapeautés par leurs enseignants Christine Pernès, en Lettres, et Eric Pernès en anglais, ainsi que par Messieurs Patrick Ferrer, auteur-interprète, et Vincent Viala, compositeur, tous deux orléanais, les élèves ont pu à leur tour emmener leurs famille « en forêt ». Outre les chansons, la soirée, aboutissement d’un travail de huit mois, a été l’occasion d’entendre un choix de textes poétiques et même un extrait musical de Keane et des compositions originales de Vincent Viala au piano !

Mme Pernès