Mardi 8 janvier 2019, des Terminales découvrent les Classes Prépas
Comme tous les ans depuis maintenant 4 ans, des élèves de Terminales générales (S, ES et L) ont participé à une « journée » en immersion en CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles) au Lycée Pothier d’Orléans, mardi 8 janvier. Au total, ils étaient 57 à avoir eu cette opportunité.
C’est une opération menée dans le cadre de l’orientation active des Terminales, organisée par M. Combeau (professeur de mathématiques et professeur principal de TS) en étroite collaboration avec M. Dusson, Proviseur Adjoint en charge des CPGE de Pothier, et Mme Caron, responsable du pôle économique du LEF.
Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par Mme Chesnoy, CPE en charge des CPGE de 2ème année ; elle a très rapidement présenté l’objectif de cette journée, à savoir découvrir le véritable contexte des études en CPGE à Pothier. Puis les élèves ont été ventilés dans les différentes classes par des surveillants.
Ils avaient été répartis, dans la mesure du possible, et surtout selon le nombre de places accessibles, selon leurs souhaits.
Pour les scientifiques, 11 élèves sont allés en MPSI (maths, physique, sciences de l’ingénieur), 11 en PCSI (physique chimie, sciences de l’ingénieur) et, nouveauté, 7 en BCPST – « Agro – Véto » (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre). Mais aussi 10 en ECS (économie option scientifique) qui ne recrute que des élèves de S.
Pour les filières littéraires, 14 élèves, ont suivi des cours en AL, mais aussi, et c’était une première, 4 en BL. Ces filières recrutent dans toutes les séries générales du lycée.
Au programme des filières scientifiques, des Maths, de la Physique, des Sciences de l’Ingénieur, mais aussi de l’Anglais, de l’Allemand, du Français / Philosophie, de l’Informatique. Pour les ECS, de la Géopolitique, du Français et Culture Générale, puis des langues (l’après midi étant réservé aux heures de khôlles, oraux d’1 heure, les élèves ont été répartis dans les autres filières). Pour les littéraires, de l’Histoire, du Français, de la Philosophie, des Langues, de la Culture Antique et spécifiquement pour les BL, des sciences sociales.
L’accueil des professeurs mais aussi des étudiants fut, comme tous les ans, très sympathique et surtout bienveillant ; quelques terminales ont osé prendre la parole et participer lorsque cela était possible, même en Culture Antique.
Cette année, les élèves étaient accompagnés par Mmes Bouchard, Laniol, Revil et Doucelance et par M Combeau.
Vous retrouverez très prochainement sur le site du lycée quelques témoignages de certains élèves.
Voici quelques aperçus du contenu de certains cours :
En Géopolitique, en ECS, la gestion de l’ « après indépendance » a été abordée. Plusieurs modèles ont été évoqués : celui de « l’économie de rente », puis le modèle « I.I » pour « industries industrialisantes », puis le « ISI » pour « industrialisation par substitution aux importations », puis le « IPE » pour « industrialisation par promotion des exportations » (avec les 4 « dragons » que sont Taiwan, Singapour, la Corée du Sud et Hong Kong). Un 5è modèle avec la tentative de promouvoir l’intensification de l’Agriculture, comme en Inde avec la « Révolution Verte ». Enfin, un dernier modèle, plus marginal, avec des micro territoires insulaires, tels que les Îles Caïman, les Bermudes … dont l’économie est basée sur le Tourisme et surtout celui des « Paradis Fiscaux ». Nous avons également parlé de l’Afrique du Sud, de l’ANC, des Township dont le plus célèbre, Soweto.
En BL, le professeur de Français a, en premier lieu, présenté sa discipline : 4h en BL (5h en AL) ; la littérature du Moyen âge à nos jours est traitée ; 5 grands moments : les « classiques littéraires », la « Poésie » et le genre poétique, le « Roman » et le genre romanesque, le « genre théâtral » et enfin les « situations littéraires du 21è siècle ». 15 oeuvres littéraires sont à lire dans l’année, 3 oraux blancs, 8 à 9 évaluations (DS de 4 à 5h), avec « thèse, antithèse et synthèse ».
Puis le professeur a entamé son cours magistral sur le Roman ; il s’est appuyé sur le « Roman des origines et origines des romans » de Marthe Robert. « Le Roman est libre, libre jusqu’à l’arbitraire, … liberté sans contrepartie, … » ; initialement, le Roman était un art mineur et décrié, car considéré comme plus « simple » puisqu’écrit dans une langue compréhensible par tous, et non pas en latin.
Puis l’Incipit (« commencer » en latin) d’Erec et Enide de Chrétien de Troyes a été abordé ; c’est un texte versifié du début à la fin, avec des rimes plates, en langue romane (ancien français, à ne pas confondre avec le « moyen français » et le « français classique »).
En BL, en Sciences Sociales, il était question de « Stratification et Classes Sociales ». Les élèves ont suivi un cours sur cette notion selon Max WEBER, économiste et sociologue allemand, pour qui il existe 4 classes sociales (l’ouvrière, la petite bourgeoisie, les intellectuels et techniciens sans possession et enfin la classe possédante).
Le professeur a parlé de hiérarchie économique, hiérarchie sociale, mais aussi politique. Il a ensuite établi une comparaison entre les théories de K. MARX et de M. WEBER, avant d’entamer les « Prolongements Théoriques Contemporains » avec l’approche stratificationniste de Llyod WARNER, puis celle de HALBWACHS, avec sa théorie « du feu de camp » ; ce dernier a contesté les travaux d’ENGEL, admettant que la 1ère et la 4ème loi d’ENGEL étaient vérifiées, mais ni la seconde ni la troisième. Le professeur, après avoir énoncé ces 4 lois, a terminé en évoquant la théorie de Pierre BOURDIEU, à mi-chemin entre MARX et WEBER. Ce sociologue des années 60-70 présentaient 4 types de capitaux : le capital économique (revenu + patrimoine), le culturel (ressources culturelles mobilisées), le social ( ressources réelles et potentielles, telles que les réseaux de relation) et enfin le capital symbolique (prestige social).
Pour mémoire, la première loi d’Engel est : » la part du revenu affectée aux dépenses d’alimentation est d’autant plus faible que le revenu est élevé » …