Vendredi 29 avril, 48 élèves de 2nde1 et 2nde9 ont été accueillis au BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) d’Orléans.
Les élèves de ces classes participent au projet ATIM-Hunan, financé par la région Centre, dont les partenaires chercheurs et industriels cherchent à trouver des méthodes efficaces de dépollution d’un site minier dans la province du Hunan, en Chine.
le projet atim-hunan en quelques mots
Les élèves devant la salle du BRGM dans laquelle ils ont été accueillis.
La visite a débuté par une présentation du fonctionnement et des missions du BRGM par Sébastien Dupraz, Responsable de l’Unité Biogéochimie Environnementale et Qualité de l’Eau de la Direction eau, Environnement et Ecotechnologies.
Ensuite, Jean-François Brunet, chercheur au BRGM dans l’Unité Sites, Sols et Sédiments Pollués, a exposé aux élèves le problème environnemental mondial n°1 des mines abandonnées : le drainage minier acide. Les déchets de l’extraction des métaux lourds, déposés à côté des zones d’extraction, polluent les sols et les cours d’eau. Le BRGM travaille à l’étude de ces pollutions et surtout à la dépollution des sites abandonnés. L’une des méthodes utilise des bactéries.
Jean-François Brunet pendant la conférence.
La matinée s’est terminée par un exposé en anglais du parcours d’étude d’une étudiante chinoise, Xiaorui LI, qui fait actuellement un stage de 3 mois au BRGM d’Orléans. Cette étudiante travaille dans le cadre du projet ATIM-Hunan.
L’après-midi, les élèves ont visité différents laboratoires du BRGM. Chaque chercheur a présenté son projet ou son travail, en 15 minutes maximum, avec beaucoup d’enthousiasme et un niveau scientifique accessible à tous.
Ainsi les élèves ont perçu les enjeux de l’amélioration des techniques de géothermie très basse énergie utilisée en maison individuelle, avec Maha Chalhoub, de l’Unité Développement de l’énergie et des systèmes géothermiques, Direction des Géoressources.
Maha Chalhoub explique sur site la géothermie.
Un autre exposé a concerné la biolixiviation, c’est-à-dire l’utilisation de bactéries pour extraire les métaux dans les minerais ou les déchets. Le chercheur, Patrick D’Hugues, Responsable de l’unité Déchets et matières premières & recyclage de la Direction eau, Environnement et Ecotechnologies, nous fait prendre conscience de notre impact sur l’environnement (un smartphone représente un traitement de plusieurs milliers de tonnes de roches pour extraire les métaux qu’il contient) et de l’utilité du recyclage. Les déchets des mines peuvent être traités par des bactéries pour en extraire davantage de métaux. Hafida Tris et Mickael Charron, de la Direction des Laboratoires, ont ensuite expliqué comment des bactéries peuvent permettre de récupérer des métaux sous forme de sulfures par réduction du sulfate. Dans ce cadre, le fonctionnement d’un microscope à fluorescence nous a été présenté. L’avantage de ce microscope par rapport à ceux de notre lycée est par exemple, de différencier les cellules mortes des vivantes.
Un étudiant en thèse, Hugues Thouin, a exposé son travail sur l’évolution d’un sol de forêt contaminé à la fin de la première guerre mondiale par la destruction d’obus non utilisés lors des combats (Thèse BRGM-ISTO cofinancée par la Région Centre Val de Loire et le Labex Voltaire).
La cuve permettant d’analyser les différentes couches du sol. Un labo bien différent de ce qu’on s’imaginait!
A la suite de ces visites, Fabienne Battaglia-Brunet, chercheuse au BRGM et coordinatrice du projet ATIM-Hunan, nous raconte le voyage dans la province du Hunan au mois de novembre 2015, qui a permis de faire les différents relevés. Nous avons hâte d’en connaitre les résultats.
Cécile MAMERT