Les élèves de 2de4 de Mme Doucelance critiquent La Nuit du Chasseur
C’est très facile de savoir pourquoi on n’aime pas un film, cependant, il est plus difficile de savoir pourquoi on l’a aimé.
Nous avons aimé La Nuit du chasseur car l’acteur qui joue le rôle d’Harry Powell, le beau-père, incarne à merveille un homme manipulateur et diabolique. Certains ont trouvé au contraire qu’il surjouait par moments, devenant ainsi parfois ridicule.
Parmi nous, certains ont apprécié la présence de nombreuses chansonnettes même si elles sont parfois effrayantes, comme lorsque le pasteur passe devant la ferme où les enfants se sont cachés en chantant. Ces chansons apportent un peu plus à l’intrigue. De plus, le décalage qui se fait entre le monde des adultes, ou tout est méchanceté, et celui des enfants qui devraient normalement être insouciants nous a plu également.
Le passage où les enfants sont sur l’eau et s’enfuient dans la barque nous a semblé parfois un peu long. Toutefois, cette scène reste marquante : les enfants paraissent tous petits par rapport au paysage, c’est un peu comme un conte merveilleux où les enfants quittent le monde cruel des adultes pour rejoindre un monde plus tranquille, incarné d’ailleurs par Miss Cooper qu’ils rencontrent à la fin de leur voyage en barque. Quant à la fin, quelques-uns parmi nous auraient voulu en savoir plus au sujet de ce qui se passe après l’arrestation du faux prêcheur. Nous sommes d’ailleurs un certain nombre à n’avoir pas compris la réaction de John lors de l’arrestation. Pearl quant à elle semble bien trop naïve, comme sa mère car elles se laissent toutes les deux séduire par un imposteur. Heureusement que John a assez de force et de courage pour parvenir à protéger sa sœur tout au long du film.
L’utilisation du noir et blanc et des sous-titres ne nous a finalement pas dérangés, le noir et blanc permettait d’ailleurs de renforcer l’atmosphère lugubre en rapport avec le titre du film.
Ainsi, même si certains éléments ont pu nous déplaire, dans l’ensemble, nous avons aimé ce film qui constitue une aventure puisque du début jusqu’à la fin, les problèmes sont croissants. Les enfants osent braver les interdits des adultes pour se protéger, nous transmettant ainsi un message d’espoir.